journée de solidarité
Texte : loi N° 2004-626 du 30 juin 2004.
Qu'est ce que la journée de solidarité?
La loi a institué une journée de solidarité en vue d'assurer le financement des actions en faveur de l'autonomie des personnes âgées ou handicapées. Cette journée se traduit, pour tous les salariés, par une journée de travail supplémentaire non rémunéré. En contrepartie, chaque employeur doit verser une contribution de 0.3% du salaire à la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie. En pratique, pour les particuliers employeurs aidés ( pajemploie ou afeama), c'est la CAF (caisse d'allocation familiale) qui se la contribution.
Quel jour pour la journée de solidarité?
* En l'absence d'accord entre l'assistante maternelle et son particulier employeur, c'est un jour férié chomé qui sera consacré à la journée de solidarité, sauf si ce jour est habituellement travaillé. Ou encore la journée de solidarité pourra prendre la forme d'heures fractionnées (exemple : 1h en plus par jour sur 7 jours)
ATTENTION.
*La journée de solidarité ne peut en aucun cas venir réduire le nombre de jours de congés payés.
* La journée de solidarité ne peut pas être fixée le 1er mai.
* Pour les départements Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle, les jours mentionnés dans l'ordonnance du 16 Aout 1892 ( jour de l'An, lundi de Pâques, Ascension, lundi de Pentecôte, Assomption, Toussaint, premier et second jour de Noel et vendredi ST dans les communes ayant une église protestante ou mixte) et dans l'article de la loi du 31 mars 2005-296 (11novembre, 1er mai, 8 mai et 14 juillet) ne peuvent pas êtres travaillés.
La durée de la journée de solidarité.
* La journée de solidarité est de 7 h pour les assmat travaillant 45h hebdomadaires ou plus.
* pour les assmat travaillant à moins de 45h hebdomadaires, le temps à consacrer à cette journée est proportionnellement réduit ( calcul: nbr d'heures hebdomadaires x 7/45).
* L'application de la journée de solidarité ne peut pas aboutir au non-respect des règles relatives aux repos et à la durée maximale du travail.
Incidence sur la rémunération.
* Lorsque le salarié est rémunéré en application de la mensualisation, ce qui est obligatoire pour les assmat, le temps de travail effectué au titre de la journée de solidarité ne donne pas lieu à une rémunération supplémentaire.
* Les heures effectuées au-delà de la durée prévue de la loi (7h pour un temps plein) sont des heures complémentaires ou supplémentaires rémunérées conformément au contrat de travail.
Changement d'employeur
* En cas de changement d'employeur, le salarié peut refuser d'effectuer une deuxième journée de solidarité dans l'année demandée par le nouvel employeur. Si une deuxième journée de solidarité est effectuée, elle devra être rémunérée au titre d'heures complémentaires ou supplémentaires.
Multi employeurs
Attention, veillez, quand vous avez plusieurs employeurs à ce qu'ils se mettent d'accord pour que vous n'effectuiez pas plusieurs journées de solidarité. exemple : 3 employeurs prenant 3 jours différents eux mêmes de solidarité : ils doivent vous faire effectuer au maximum 7h de solidarité (pour les temps pleins) et non pas 3 fois 7h comme ça c'est déjà vu... A eux de fractionner selon leur besoins ou de trouver une journée commune.
II.-Les dispositifs d'application de l'article 6 de la loi n° 2004-626 du 30 juin 2004 précitée en vigueur à la date de publication de la présente loi et qui sont conformes au I du présent article demeurent en vigueur.
Toutefois, dans les départements de la Moselle, du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, la journée de solidarité ne peut être accomplie ni les premier et second jours de Noël ni, indépendamment de la présence d'un temple protestant ou d'une église mixte dans les communes, le Vendredi Saint.
La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat.
Fait à Paris, le 16 avril 2008.
Nicolas Sarkozy
Par le Président de la République :
Le Premier ministre,
François Fillon
Le ministre du travail, des relations sociales,
de la famille et de la solidarité,
Xavier Bertrand
Le ministre du budget, des comptes publics
et de la fonction publique,
Eric Woerth
(1) Travaux préparatoires : loi n° 2008-351.
Assemblée nationale :
Proposition de loi n° 711 ;
Rapport de M. Jean Leonetti, au nom de la commission des affaires culturelles, n° 738 ;
Discussion et adoption le 26 mars 2008 (TA n° 116).
Sénat :
Proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, n° 245 (2007-2008) ;
Rapport de M. André Lardeux, au nom de la commission des affaires sociales, n° 259 (2007-2008) ;
Discussion et adoption le 9 avril 2008 (TA n° 71).
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La Loi n° 2008-351 du 16 avril 2008 relative à la journée de solidarité a enlevé toute référence au lundi de Pentecôte dans la mise en œuvre de cette journée. Désormais, les modalités d'accomplissement de la journée de solidarité, instituée pour financer les actions en faveur de l'autonomie des personnes âgées ou handicapées, sont fixées pour le secteur privé, par accord d'entreprise ou d'établissement ou, à défaut, par accord de branche.
Si ces règles ne posent pas de difficultés pour les assistantes maternelles employées par des personnes morales de droit privé (associations, entreprises, etc.), il n'en est pas de même pour les assistantes maternelles employées par des particuliers dont la situation n'a pas été envisagées par le législateur. Le texte est rédigé de telle manière qu'il semble concerner uniquement les entreprises et les dispositions du Code du travail concernant la journée de solidarité ne sont pas citées à l'article L. 423-2 du Code de l'action sociale et des familles qui liste les articles du Code du travail applicables aux assistantes maternelle.
Pour l'année 2008, l'employeur pouvait exceptionnellement décider unilatéralement des modalités d'application de cette journée et n’était pas tenu de conclure un accord collectif. A partir de 2009, l'ensemble des dispositions sont applicables et la fixation de la date de la journée de solidarité par l'employeur semble supposer qu'une négociation ait été engagée à ce sujet. A notre connaissance, aucune négociation n'a été engagée par les partenaires sociaux et aucun accord de branche conclu dans le cadre de la convention collective du 1er juillet 2004 n'en fixe les modalités.
Doit-on considérer que la simple absence d’accord collectif sur la question de la journée de solidarité suffit pour que l'employeur fixe unilatéralement la date de la journée de solidarité ? Ou au contraire, doit-on considérer que celui-ci ne peut déterminer les conditions d'exercice de cette journée qu'en cas d'échec des négociations ?
En l'absence de précisions des services du ministère du travail et de décisions de justice, la mise en œuvre de la journée de solidarité pour les assistantes maternelles employées par un particulier est donc fortement contestable : les assistantes maternelles employées par un particulier ne semblent donc plus concernées par cette journée.
source: casamap
Il n'y aura pas de journée de solidarité et le lundi de pentecôte sera chômé et payé ou travaillé et majoré de 100%
Date de dernière mise à jour : 05/04/2017